La gestion des Milieux Aquatiques du Gard s’opère par bassins versants : Dourbies, Cèze, Vidourle, Gardons, Vistre, Ardèche, Hérault et Rhône.
La Fédération a mis en place un réseau de suivi biologique et thermique de l’état des principaux cours d’eau réparti sur 17 stations d’études.
Des sondes thermiques placées dans le cours de la rivière permettent un relevé régulier des températures. Ces relevés sont ensuite traités par un logiciel adapté et mis en relation aussi bien avec les conditions physiques de la rivière (ainsi l’absence de ripisylve entraînera une élévation de la température) qu’avec les évènements naturels (crues, étiages) ou extérieurs (travaux).
Les « préférendum », c’est à dire les températures idéales de vie des espèces repères comme truites et brochets, mais aussi des espèces emblématiques comme le barbeau méridional, sont pris en compte.
Les pêches électriques d’inventaires permettent de suivre l’état des populations piscicoles. Sur un linéaire déterminé, après 2 ou 3 passages, les poissons et écrevisses sont comptés, mesurés, pesés. Un suivi biométrique peut ainsi s’effectuer au fil des années. (L’analyse se fait selon le protocole mis en place par l’ONEMA avec le logiciel WAMA). Ce travail est complété par une étude hydromorphologique des stations.
Des prélèvements de macroinvertébrés sont enfin effectués. Leur analyse est un indicateur supplémentaire de l’état biologique de la rivière. Ce domaine nécessite toutefois beaucoup de temps et va être réduit.
Enfin des analyses génétiques ont été conduites ces deux dernières années sur la truite Fario des rivières de 1° catégorie du Gard. Celles-ci ont montré la présence de souches autochtones à plus de 90% malgré des déversements, parfois inconsidérés faits dans le passé.
L’ensemble des analyses conduisent à la rédaction de rapports par stations, puis par cours d’eau avec au final une synthèse par bassin versant.
Des exemples de résultats ont été présentés tels le suivi de la thermie sur la Cèze amont ou encore les études piscicoles sur le Crouzoulous et le Trévezel.
Les intérêts sont multiples : impact des ouvrages sur la qualité thermique du cours d’eau, gestion de la ripisylve, connaissance de l’état des peuplements, protection des espèces patrimoniales,